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Léonore Vergnault

Dossier Spécial : Immunité et Affections Pulmonaires et O.R.L

Récemment, nombre d’entre vous êtes m’ont demandé des conseils pour renforcer l’immunité et soutenir l’organisme en cas de troubles pulmonaires et O.R.L. J’ai donc décidé de monter un dossier spécial sur ce sujet qui sera découpé comme suit :

  • Rappels sur l’alimentation et l’immunité du point de vue occidental.

  • Aliments soutiens dans les affections pulmonaires selon la MTC

  • Huiles Essentielles et affections pulmonaires


Bonne lecture à vous !






Alimentation et Immunité

Ce n’est plus un secret, notre alimentation est notre première médecine, les Chinois l’ont bien compris puisque la diététique et l’étude des aliments et recettes est un pan à part entière de la Médecine Traditionnelle Chinoise. La pharmacopée (traitement à base de plantes), ne devant être utilisée qu’en cas d’insuffisance d’efficacité de la diététique (nous en reparlerons).

Vous trouverez ici un topo sur la diététique et l’immunité, d’un point de vue occidental et également quelques aliments recommandés par la Médecine Chinoise en cas d’affections des voies pulmonaires. Par souci écologique, je ne citerai que des plantes poussant dans nos régions et faciles à trouver.

Plusieurs éléments sont à garder à l’esprit lorsque l’on parle d’immunité et d’infection :

  • Tout d’abord : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » : si votre terrain et votre système immunitaire sont fonctionnelles, votre corps n’aura aucun mal à éradiquer une infection microbienne.

  • Notre intestin est notre premier organe de défense (à hauteur de 70%) : à travers une bonne assimilation des nutriments pour avoir une énergie saine, mais également car certaines souches de bactéries de la flore intestinale sont liées à la production de lymphocytes T (importance des pré et pro biotiques). Un intestin malade ou alourdi, fatigué entraînera à long terme une baisse de l’immunité, des réactions d’intolérances et d’allergies ou de l’inflammation généralisée (mais c’est un autre sujet !).

La Vitamine A : stimule la production de globules blancs et d’anticorps, vous les trouverez dans le foie animal, les œufs (jaune cru), les produits laitiers (avec modération), les carottes, le potiron, les épinards, la laitue, les abricots et le melon.

La Vitamine C : est antioxydante, stimule le système immunitaire, et favorise l’absorption du fer, vous le trouverez dans les poivrons, le persil frais, le brocoli, les choux de Bruxelles, le chou-fleur, les oranges, citrons et pamplemousses.

Le Zinc : pour une réponse immunitaire adaptée et une réduction du phénomène d’inflammation : les lentilles, le bœuf, les céréales complètes, les noix et les graines, le cacao.

Le Cuivre : intervient dans la production des macrophages, vous le trouverez dans le foie animal, le cacao, les graines et les noix, les légumineuses, les céréales complètes, les blettes, le brocoli, et les légumes feuilles.

Les aliments prébiotiques : ail, asperges, oignon, poireau, avoine, agrumes.

Les aliments probiotiques : cornichons et légumes lacto-fermentés, choucroute, kéfir.


Vous pouvez également vous appuyez sur les aliments dit « antiseptiques » comme l’ail, le thym et l’origan, le jus de citron, le gingembre et le curcuma, le raifort et le miel. Ce sont de précieux alliés à consommer régulièrement pour une bonne santé. Pensez à parsemer vos plats d’épices douces, de citron, d’ail ou d’herbes aromatiques, de préférence après cuisson pour ne pas les altérer !


 

Aliments Soutiens dans les pathologies pulmonaires

selon la Médecine Traditionnelle Chinoise



* Le Radis – Luo Bo – Raphanus Sativus:

Le radis, petit légume à la peau rouge, chaire blanche et saveur nettement piquante ! L’étymologie nous indique qu’il ‘pousse aisément’ (raphanos). On en trouve des traces de culture en Asie, Méditerranée et en Egypte ancienne. Les Chinois l’utilisent sur les plans culinaire et médicinal depuis au moins 2500 et comme il pousse très bien chez nous, il serait dommage de nous en passer !


Selon la MTC, ses Saveurs et sa Nature sont piquant, doux et frais quand il est consommé cru, et doux, neutre et légèrement tiède quand il est consommé cuit. Son action est dirigée vers la Rate, le Poumon, la Vessie et l’Estomac.

La consommation régulière de radis frais protège du rhume, de la grippe et des infections respiratoires. Il dissout les mucosités et fait office d’expectorant. Dans le cas de fortes fièvres avec grande soif, bouche et gorge sèche, il va humidifier et hydrater. Il peut également avoir une action diurétique et d’anti-inflammatoire urinaire (dans le cas de cystite par exemple).

Le radis rouge favorise une disparition plus rapide des effets secondaires d’un excès d’alcool : maux de tête, sensation de lourdeur au niveau de la tête ou du corps, nausée…

Selon la phytothérapie européenne : Le radis est considéré comme apéritif, antiseptique, antiscorbutique et fait tomber la fièvre. On dit qu’il peut traiter les bronchites, le scorbut et qu’il aide à la digestion (en cas d’excès de nourriture). En jus, les radis noir et rose seraient de bons dépuratifs du foie et de la vésicule biliaire.

Attention néanmoins, quelques précautions à la consommation du radis :

- Le radis n’est pas un tonique, mais un dispersant, il va drainer, évacuer et non fortifier. Si vous avec un système digestif faible, qui fonctionne au ralenti (éructations, ballonnements, fatigue après le repas, sensation de froid), il est plutôt recommandé de le consommer cuit que cru.

- Pour ces mêmes raisons, il n’est pas recommandé pour les personnes très faibles : son pouvoir fortement expectorant, drainant et dispersant peut être trop puissant si l’on souffre d’asthme chronique, de faiblesse et de fatigue.

- Le radis peut atténuer l’efficacité du ginseng et leur consommation simultanée favorise les gaz intestinaux.

Il est donc recommandé de le consommer régulièrement, par petites doses, cru ou cuit en fonction de votre constitution. Dans le cas de rhume ou de grippe avec forte fièvre, il peut être consommé pour aider à expectorer, hydrater et rafraichir, néanmoins il ne sera pas bon chez les personnes très affaiblies par une maladie trop forte ou qui traine en longueur. Si vous avez un doute, pensez à équilibrer sa fonction dispersante avec des aliments qui vont réchauffer et soutenir la digestion, comme le gingembre.


 

* L'Ail – Da Suan – Allium Sativum :


L’Ail semble avoir été utilisé par l’homme depuis la nuit des temps, et a toujours été considéré comme pouvant traiter de multiples troubles par un grand nombre de civilisations.


Selon la MTC, ses Saveurs et sa Nature sont piquant et tiède. Son action est dirigée vers la Rate, l’Estomac et le Poumon.


Il peut être consommé cru, cuit, grillé, sauté, bouilli ou en jus, mais il faut savoir que pour bénéficier de ses propriétés médicinales, il faut le consommer le plus cru possible ! L’idéal étant de l’ajouter cru sur vos plats une fois qu’ils sont cuits ou en toute fin de cuisson pour préserver ses composés souffrés.


En Orient comme en Occident, son efficacité sur les infections respiratoires n’est plus à prouver. Il prévient et accélère la guérison des grippes, rhumes et autres infections du même type. En plus d’être anti-infectieux, il facilite l’expectoration de mucosités et peut être consommé en cas de bronchite, d’asthme, rhume des foins…


Sa consommation régulière permet de renforcer les défenses immunitaires et en fait un des meilleurs aliments préventifs qui existe !


Au-delà de la sphère pulmonaire, l’ail peut avoir une action sur bien d’autres troubles :

- Il stimule et réchauffe le système digestif, aide en cas d’indigestion ou d’intoxication alimentaire.

- C’est un vermifuge et un antiparasitaire intestinale (ankylostome, ascaris, oxyures, mais n’a pas d’action sur le ténia).

- Il est hypotenseur, fait baisser le taux de cholestérol et lutte contre l’athérosclérose. C’est un très bon soutien cardio-vasculaire !

- Et une foultitude d’autres troubles : en prévention des dysenteries microbiennes, pour traiter les verrues, pour aider en cas d’œdèmes et de néphrite chronique. En décoction ou infusion, il peut soulager les démangeaisons de la sphère génitale, nettoyer et traiter les plaies, coupures ou brûlures superficielles.


Quelques précautions :

- Attention à l’ail si vous souffrez de gastrite ou d’ulcère, consommez-le avec modération. - Il a tendance à déclencher des troubles digestifs s’il est associé avec le miel. - Si vous allaitez votre bébé, consommer trop d’ail peut modifier le gout du lait et incommoder votre bébé.


Petits plus : Pour contrer l’effet ‘mauvaise haleine’ après avoir mangé de l’ail cru : vous pouvez mâcher longuement du persil et l’avaler, ou bien un ou deux grains de café ou de graine de cardamome . L’ail avec une peau rose/violacée sera plus efficace sur le plan thérapeutique .


 

* La Noix – Hu Tao Rou – Juglans Regia :


Originaire d’Orient, la noix a été introduite en Europe par les Romains. Dans les campagnes, elle permettait un apport nutritionnel non négligeable en hiver par sa richesse exceptionnelle en lipides, vitamine E et B, minéraux et oligo-éléments. Son huile servait à l’éclairage et ses feuilles aidaient en cas de troubles digestifs ou hépatiques.


Selon la MTC, ses Saveurs et sa Nature sont doux et tiède. Son action est dirigée vers le Poumon et le Rein.


Elle est réchauffante et humidifiante et opèrera sur les personnes faibles, fatiguées, ayant tendance à la frilosité ou la pâleur, ou les personnes âgées.


Dans les cas d’affection pulmonaire chronique avec grande fatigue et sensation de froid, elle sera particulièrement efficace en stimulant l’énergie générale de manière douce. On peut en consommer en cas d’emphysème ou de trachéite chronique. En Chine, elle est donnée en cas de faiblesse, durant une convalescence ou après un accouchement.


On peut également l’utiliser comme aliment de prévention, de santé et de longévité car elle tonifie l’énergie mais également le cerveau (riche en acides gras poly-insaturés qui nourrit les cellules nerveuses). Il est plus adéquat de consommer une à deux noix par jour de manière continue que d’en manger de grandes quantités ponctuellement (au risque de déclencher des diarrhées).


Comme l’ail, la noix aide à lutter contre l’hypertension artérielle et l’excès de cholestérol.


Quelques précautions :


Comme elle a tendance à réchauffer et humidifier, elle est contre-indiquée chez les personnes ayant tendance à avoir chaud ou en cas de fièvre et d’abcès du poumon. Causant parfois des aphtes, la noix est un fruit à consommer avec modération. Nous aurons plus de bénéfice à en consommer en petite quantité régulièrement qu’en grosse quantité ponctuellement.


Enfin, il est bon de noter que les nutriments de la noix tendent à se détériorer quand elle est ouverte, préférez les acheter entière pour un maximum de bénéfice santé !

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